Les Declaration Des Nations Unies Sur Les Droits Des Peuples Autochtones (DNUDPA) précise que les peuples autochtones ont le droit au consentement libre, préalable et éclairé en ce qui concerne leurs terres, leur culture et leurs ressources. Ce droit est affirmé dans le contexte de l'autodétermination et de la reconnaissance du fait que les peuples autochtones ont souffert d'injustices historiques. Le texte suivant du préambule de la DNUDPA définit le contexte de ces droits:
«Préoccupés par le fait que les peuples autochtones ont souffert d'injustices historiques du fait, entre autres, de leur colonisation et de leur dépossession de leurs terres, territoires et ressources, les empêchant ainsi d'exercer, en particulier, leur droit au développement conformément à leurs propres besoins et intérêts…
«Reconnaissant le besoin urgent de respecter et de promouvoir les droits inhérents des peuples autochtones qui découlent de leurs structures politiques, économiques et sociales, et de leurs cultures, traditions spirituelles, histoires et philosophies, en particulier leurs droits sur leurs terres, territoires et ressources…
«Convaincus que le contrôle exercé par les peuples autochtones sur les développements qui les affectent ainsi que leurs terres, territoires et ressources leur permettra de maintenir et de renforcer leurs institutions, leurs cultures et leurs traditions, et de promouvoir leur développement conformément à leurs aspirations et à leurs besoins…»
En plus de l'obligation morale d'honorer les droits de l'homme, s'engager dans et honorer les résultats des processus du CLPE est également un moyen de minimiser et de transformer le conflit et la violence qui ont été historiquement imposés par les gouvernements et les industries aux peuples autochtones.
Ne pas tenir compte des souhaits de la communauté est également mauvaise affaire. Des recherches menées par l’Initiative sur la Responsabilité Sociale des Entreprises de la Harvard Kennedy School et le Centre pour la Responsabilité Sociale dans l’Exploitation Minière du Sustainable Minerals Institute de l'Université du Queensland en Australie ont révélé que les retards dus aux manifestations peuvent être coûteux: environ 10 000 USD par jour en début d'exploration, environ 50 000 USD par jour en exploration avancée et jusqu'à 20 M USD par semaine d'arrêt pendant les opérations. En plus du coût financier des opérations interrompues, il y a un coût de réputation, qui peut irradier vers l'extérieur pour inhiber d'autres partenariats et développements. Les investisseurs sont de plus en plus conscients du risque important associé au non-respect des droits de l'homme ou à la gestion des conflits sur les sites.